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Au Mali, le « goût d’inachevé » de François Hollande

Posted On 15 Jan 2017
By : MalicomAdmin
Comments: 2
Tag: Sommet Afrique-France

La diatribe dithyrambique du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, en ouverture du sommet Afrique-France a t-il poussé Hollande à exprimer ses regrets?


Samedi à Bamako, le chef de l’Etat a laissé poindre ses regrets de ne pas briguer un second mandat, pour la première fois à une tribune officielle.

C’est une petite phrase qui en dit long. Très long. Evoquant en ouverture du sommet Afrique-France, samedi 14 janvier à Bamako, ses « trente-deux visites officielles » au continent africain depuis 2012, François Hollande a ajouté : « Disant cela, je ressens un goût d’inachevé qui aurait dû, finalement, justifier d’autres prétentions. »

Tout est dit. Cette petite phrase improvisée – qui ne figurait pas dans la version écrite de son discours – est révélatrice de l’état d’esprit d’un homme qui semble ne pas pouvoir, ne pas vouloir, se résigner, un mois et demi après avoir annoncé qu’il renonçait à briguer un second mandat, et alors que la primaire de la gauche est lancée dans sa phase décisive.

C’est la première fois que le chef de l’Etat exprime publiquement des regrets, qui plus est à l’étranger. Même si depuis son discours crépusculaire du 1er décembre, il multiplie les confidences sur le sujet, toutes empreintes d’une certaine nostalgie.

Le week-end dernier en Corrèze, en marge de ses vœux aux territoires, M. Hollande avait ainsi reconnu avec une gourmandise non dissimulée que de nombreux Corréziens, « tristes » de ce départ programmé, lui avaient demandé de renoncer à sa décision de ne pas se représenter. Puis il avait ajouté, mine de rien : « Rien dans la vie n’est jamais définitif. Sauf la fin… »

« Tournée des adieux » ou « tournée des retrouvailles ». Même chose à Gao, dans le nord du Mali, vendredi. En marge d’une visite éclair aux troupes de la force Barkhane, le président s’est agacé du terme « tournée des adieux » , employé par la presse pour décrire ses déplacements depuis un mois. « On n’arrête pas de dire cela… mais non, pas du tout… », a-t-il lâché, en feignant de s’étonner de ce registre lexical. Alors qu’on lui faisait remarquer qu’il s’agissait pourtant de son dernier déplacement en Afrique avant la fin de son mandat, il s’est presque impatienté : « Dans la vie, il ne faut jamais dire jamais ! »

Il y a huit jours, M. Hollande n’avait pas voulu assumer non plus ce même terme (« tournée des adieux »), préférant qualifier ses derniers vœux aux Corréziens de « tournée des retrouvailles ».

A l’Elysée, devant ses proches, le président confie parfois son amertume, depuis un mois. « Il est en train de se rendre compte de la connerie qu’il a faite, décrypte l’un de ses intimes. A un moment [à l’automne], il a craqué, ça s’est joué dans sa tête, il a eu peur de la piste noire (…) La vraie question, c’est : voulait-il être réélu ? Il a eu un trou, un manque d’envie. Et maintenant il s’en veut. »

Qui sait si ces regrets, exprimés à Bamako, n’ont pas été suscités par la diatribe dithyrambique du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, en ouverture du sommet Afrique-France ? Pour le président malien, M. Hollande aura été le président français « le plus sincère et le plus loyal » dans son rapport à l’Afrique.

« Lorsque les esprits auront digéré rancœurs et ressentiments, la France et l’Histoire vous feront la seule place qui convienne, celle d’un homme, qui à l’Elysée, n’a pas cessé de respirer à hauteur simplement humaine », a-t -il poursuivi en se disant persuadé que le « courage » de M. Hollande « finira par être reconnu ». Pour le président le plus impopulaire de la Ve République, du baume au cœur, incontestablement.

Interrogé à l’issue du sommet sur ces regrets confessés, lors d’une conférence de presse tenue au côté de son homologue malien, François Hollande a d’abord botté en touche : « Je regrette de ne pas avoir visité tous les pays africains, c’était le sens de cette réflexion », a-t-il d’abord tenté de faire valoir. Puis, concédant : « Si vous voulez élargir le propos : le devoir peut être accompli mais rien n’est jamais achevé. C’est le sens même de l’action humaine. Il faut toujours qu’il y ait d’autres défis, engagements, objectifs. Nous n’en avons jamais terminé. C’est le sens de ce que je voulais dire ce matin. »

A la fin de la conférence de presse, M. Hollande a chaleureusement salué M. Keïta, avant de trébucher sur l’estrade, menaçant de tomber. Il s’est rétabli de justesse. « Je retombe toujours sur mes pieds », a souri le président, soulagé. Jusqu’à un certain point.

  • Solenn de Royer(Bamako, envoyée spéciale) 
    Journaliste au Monde

DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SEM IBRAHIM BOUBACAR KÉÏTA À L’OCCASION DE LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE OFFICIELLE DU 27ÈME SOMMET AFRIQUE-FRANCE

Je voudrais tout d’abord au nom du peuple du Mali, de mon Gouvernement et au mien personnel vous souhaiter la plus chaleureuse bienvenue à Bamako où je vous accueille avec joie et fierté. Je rends grâce à Allah le Tout-puissant qui, une fois de plus, offre au Mali l’occasion de s’affirmer à travers un événement aussi mémorable.

Cet événement, c’est d’abord vous, amis de notre pays, qui l’avez rendu possible à travers la confiance que vous nous avez manifestée et à travers la solidarité que vous nous avez témoignée.

C’est ici, le temps d’un agréable devoir, dont je voudrais m’acquitter avec d’autant plus de fierté qu’il revient à rendre hommage à un homme dont nous sommes, quelques-uns, dans cette salle, à oser pouvoir dire que, de tous les Chefs d’Etat français, il aura été celui dont le rapport à l’Afrique aura été le plus sincère, le plus loyal.

L’histoire retiendra que c’est à Bamako, que cet hommage lui est rendu.

Je voudrais en effet rendre un hommage tout particulier au Président François Hollande qui a voulu et proposé l’organisation du 27ème sommet Afrique-France au Mali.

Monsieur le Président, cher François,

Le 7 novembre 2013, à l’occasion du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, vous avez fait la proposition de tenir à Bamako le présent Sommet. Vous l’avez fait alors que le Mali n’était pas définitivement sorti de la grave crise politico-sécuritaire qui l’avait ébranlé jusque dans ses fondements. Votre initiative traduisait la confiance que vous avez dans la capacité de notre pays de renouer avec l’ambition après avoir subi l’épreuve. Les chefs d’Etat présents ont accueilli favorablement votre proposition, renouvelant ainsi une fois de plus le soutien qu’ils n’ont jamais cessé de nous apporter.

Votre solidarité envers notre pays, Monsieur le Président, vous l’aviez auparavant manifestée de manière décisive dans la circonstance la plus difficile qu’ait traversée notre Nation. Le 11 janvier 2013, vous avez répondu positivement à une demande du Président de la République par intérim, M. Dioncounda Traoré, et de la CEDEAO, notre Communauté Economique Régionale et vous avez autorisé le déploiement de l’opération Serval. Celle-ci a stoppé l’avancée des troupes terroristes et neutralisé la menace qui pesait sur l’existence même de l’Etat malien. Ce jour-là, le destin du Mali tenait à une décision résolue et rapide de votre part. Et cette décision, vous l’avez prise, Monsieur le Président, sans hésitation

Alors que nous venons de célébrer le quatrième anniversaire de cette opération salvatrice, vous avez voulu, Monsieur le Président, aller à la rencontre des populations de Gao. Gao la martyre qui a subi les affres de l’occupation terroriste la plus brutale. Mais aussi Gao la résistante qui dans les heures les plus sombres a courageusement défendu son appartenance au Mali. Mais également Gao l’emblématique qui fut la première grande ville malienne libérée par l’opération Serval et les troupes maliennes.

Les Gaoises et les Gaois vous ont témoigné de manière éloquente leur gratitude, à vous et à la France. Pour ma part, je tenais à vous redire ici, Monsieur le Président, que le peuple malien n’oubliera jamais ce qu’il vous doit.

Cet hommage à vous et à l’ensemble de la classe politique française, ainsi qu’au peuple ami de France est de droit.
Cet hommage, s’il est rendu par le Président du Mali, ne saurait être rendu en le seul nom du Mali, mais concerne votre action sur notre continent. Et ce n’est certainement pas mon frère Faustin Archange qui ne saurait ne pas s’y reconnaître. Cet hommage est aussi celui de nos peuples.

Vous avez, Monsieur le Président, annoncé, le 1er Décembre dernier, une décision qui implique que ce sommet sera le dernier auquel vous participerez ès-qualité. Cette décision a été commentée, débattue des heures et des jours durant, chez vous, en France, puisqu’elle est unique dans l’histoire politique de votre pays, puisqu’elle est inhabituelle, sous toutes les latitudes.

Elle a été saluée en Afrique, pour avoir fait ce que nos peuples voudraient nous voir concéder plus souvent. Vous avez préféré le déchirement pour Vous seul, aux déchirements pour votre famille politique.

Ce n’est pas certes pas à Vous, Monsieur le Président, mon cher Homologue et frère que je ferais la désobligeance de rappeler que le jugement de l’histoire prend parfois du temps à être rendu, mais une fois tombé, il est sans appel et dure à jamais. Vous l’avez compris, Monsieur le Président, Cher François Hollande. Nous sommes nombreux à penser que votre courage (celui-là même qui a sauvé Konna avec Damien Boiteux, à la mémoire duquel il me plait de rendre un vibrant hommage), et votre désintéressement finiront par être reconnus. Et l’on saura admettre que vous avez, pour l’essentiel, agi au pouvoir avec honnêteté et droiture.

Mais le temps semble capricieux et le jugement impitoyable, parce que malgré des efforts attestés vous n’avez pas opéré des miracles économiques, pas plus d’ailleurs que la plupart des nations en ces cinq dernières années.

Lorsque, dans les semaines et les mois à venir, les frémissements actuels des signaux économiques se feront plus vigoureux, peut-être, sera-t-il reconnu que ce sont là les fruits de votre travail.

Quant aux peuples africains, ils vous sauront gré d’avoir changé radicalement la nature et l’objet des interventions françaises en Afrique. Tout au long de votre mandat, la France et son armée ne seront jamais intervenues qu’au chevet de la démocratie en Afrique et non plus au secours de quelque autocrate ou despote.
Avec vous, Monsieur le Président, quelque chose a changé dans les pratiques politiques de la France en Afrique.

Plaise au ciel que l’on ne revienne plus à l’ordre ancien.

Vous comprenez, Monsieur le Président et Cher ami François, pourquoi nous, vos amis, qui ne sommes pas concernés par les batailles internes à votre nation, sommes si confiants, si sereins sur l’image que vous laisserez, et pas seulement en Afrique. Et lorsque le temps aura remis les choses à l’endroit, et que les esprits auront digéré rancœurs et ressentiments, la France et l’Histoire, vous feront la seule place qui convienne, celle d’un homme, qui, à l’Elysée, n’a pas cessé de respirer à hauteur simplement humaine.

Merci Cher François. Excusez-moi d’avoir donné à mon cœur une place dont je sais qu’elle vous aura gêné. Mais, me sachant, resterai-je moi, autrement ?

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

Je voudrais aussi apporter un témoignage appuyé de l’engagement des Emirats Arabes Unis aux côtés du Mali, avec une contribution exceptionnelle à l’organisation du présent Sommet qui est la preuve de son implication et de sa solidarité dans la lutte que nous menons tous contre le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que pour la protection des patrimoines culturels.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

Votre confiance nous honore et votre solidarité nous oblige. Le peuple malien a conscience qu’il a une dette de gratitude envers ceux qui l’ont soutenu et accompagné dans le règlement de la crise la plus douloureuse de notre histoire récente. C’est pourquoi à travers une exceptionnelle mobilisation sociale, il s’est approprié l’organisation de cet important rendez-vous. De leur côté, les équipes malienne et française, dirigées par Monsieur Abdoullah Coulibaly et l’ambassadeur Frédéric Clavier, ont travaillé d’arrache-pied pendant quinze mois pour que ce 27ème Sommet Afrique-France se déroule dans les meilleures conditions possibles. Je tiens à saluer ici leur professionnalisme et leur totale dédicace à leur mission.

Je tiens aussi à remercier tous les participants qui, au Mali et en France se sont investis dans la réussite des Foras ayant précédé nos travaux, le Forum des Jeunes, le Forum Genre et Entreprenariat ainsi que le Forum économique. Le Sommet de Bamako n’est pas seulement un grand rendez-vous politique et diplomatique. Il ouvre aussi un espace d’échanges pour les forces économiques et sociales qui, par la création de richesses, incarnent les atouts et l’avenir de nos pays.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

Le Mali qui vous accueille aujourd’hui est une Nation qui s’est remise debout, mais qui n’ignore rien des difficultés à surmonter dans la reconquête de sa stabilité. J’ai fait du retour à la paix, de la réhabilitation de la cohésion sociale et de la reconstruction du pays les axes prioritaires de mon mandat. Dès mon entrée en fonction, j’ai engagé le Gouvernement dans des négociations inter-maliennes à Alger avec l’accompagnement de la médiation internationale sous l’égide de la République algérienne démocratique et populaire. Il me plait à cet égard de saluer une fois de plus l’engagement personnel de Son Excellence Monsieur le Président Abdel Aziz Bouteflika. Son implication permanente a largement favorisé la signature d’un Accord pour la Paix et la Réconciliation qui a déjà comme résultat significatif la cessation complète des hostilités entre l’Etat et les Mouvements signataires.

La mise en œuvre de l’Accord a produit d’autres effets positifs, notamment dans le domaine des réformes politiques et institutionnelles. Elle a aussi permis l’organisation le 20 novembre dernier de nos élections communales. Je saisis l’occasion qui m’est donnée pour exhorter les signataires à s’inscrire sans arrière-pensées, ni calculs dans la mise en œuvre de l’Accord. Car, en dehors de celui-ci, il n’y a aucune perspective crédible pour le retour de notre pays à la normale. L’Accord oriente en effet nos efforts vers les évolutions indispensables que sont l’acquisition et la consolidation d’une vision commune de la Nation malienne et une gouvernance territoriale prenant en charge la diversité de nos réalités socio-économiques tout en préservant le caractère unitaire de notre Etat.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

L’adhésion loyale et inconditionnelle à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation est d’autant plus impérative que nous devons faire face aux attaques des groupes terroristes, attaques perpétrées aussi bien contre les paisibles populations civiles que contre nos forces armées et de sécurité, contre les contingents de la MINUSMA et contre la force Barkhane.

C’est pourquoi je me réjouis de l’adoption de la Résolution 2295 du 29 Juin 2016 renouvelant le mandat de la MINUSMA et autorisant, entre autres, celle-ci à adopter une posture plus robuste face aux attaques asymétriques. Je voudrais toutefois souligner l’urgence à renforcer les capacités opérationnelles de la Mission en traduisant dans les faits les innovations qu’apporte la Résolution.

A l’instant solennel que constitue la présente cérémonie, je tiens à m’incliner très respectueusement devant la mémoire des nombreuses victimes, civiles comme militaires, qui ont perdu la vie au cours de la crise malienne. Aux familles endeuillées et aux pays contributeurs qui ont hélas perdu des soldats sur le sol malien, je voudrais présenter, au nom du Gouvernement et du Peuple du Mali, nos sincères condoléances. Qu’ils reçoivent ici l’expression de notre gratitude et l’assurance que le sacrifice de leurs filles et de leurs fils ne sera pas vain.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

Dans la conjoncture actuelle, pouvait-on trouver pour notre Sommet un thème plus pertinent que celui qui est proposé aujourd’hui à notre réflexion, à savoir « Partenariat, Paix et Emergence » ? Les trois exigences s’imbriquent en effet les unes dans les autres. L’Afrique et la France ont la possibilité de les prendre en charge s’appuyant sur leur longue tradition de coopération et sur leur volonté éprouvée de cheminer ensemble. Il nous est cependant urgent d’optimiser ces atouts à l’heure où des enjeux multiples et des défis communs nous imposent un partenariat constant. Partenariat certes tourné vers une réponse solidaire. Mais aussi partenariat prenant en compte la reconstruction et le renforcement indispensable des capacités nationales de chaque Etat.

En effet, la nature même du terrorisme qui frappe ou menace nos Nations nous contraint à observer en permanence une démarche novatrice en matière de sécurité collective. Cela afin de mieux faire face à l’action asymétrique imposée à nos armées et à nos forces de sécurité.

Dans le même temps, il convient de ne pas perdre de vue un état de fait malheureusement qui se confirme de plus en plus. La situation sécuritaire dans la quasi-totalité des régions africaines est caractérisée par la sédimentation de la menace terroriste. Celle-ci répand plus particulièrement ses métastases dans les zones transfrontalières. Les bandes armées qui s’y installent font preuve d’une inquiétante capacité de reconstitution malgré les coups qui leur sont portés par nos forces armées et de sécurité. Le caractère transversal de la menace et la dimension régionale, voire continentale, des enjeux mettent donc la coopération et la mutualisation de nos capacités au cœur de notre réponse. L’Afrique a déjà fait des pas importants en ce sens avec le CEMOC, le G5 Sahel, le Processus de Nouakchott, la Force Multinationale contre Boko Haram, etc… Elle sait dans ses efforts pouvoir compter sur la France.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

En construisant un espace commun de sécurité, nous devons édifier également un espace commun de développement et de promotion humaine. Nous constatons en effet avec de plus en plus d’évidence les effets ravageurs du terrorisme, de la criminalité transnationale organisée, de l’extrémisme violent et de la piraterie maritime sur la situation socio-économique de vastes zones du continent africain. Ces phénomènes substituent aux activités productrices de richesses une économie criminelle à grande échelle. Elles détruisent le tissu social traditionnel et ne laissent souvent aux populations d’autre choix que celui de la conversion au pire. Pour sauvegarder l’émergence du continent africain, il est de notre devoir d’enrayer ensemble une gangrène qui menace de larges portions de nos territoires.

Il nous faut protéger l’Afrique au moment où celle-ci se redéfinit en mettant en avant la créativité de nos entrepreneurs, le dynamisme impatient de nos femmes et de notre jeunesse, les raccourcis de développement que nous offre la révolution numérique. Un partenariat robuste, ambitieux et innovant avec la France favorisera, nous en sommes certains, l’émergence économique véritable de notre continent.

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

En accordant à Bamako l’honneur d’abriter le 27ème Sommet Afrique-France, vous avez fait sans équivoque le choix de l’optimisme. Non pas de l’optimisme qui se réfugie dans le déni des faits. Mais de l’optimisme qui dans chaque difficulté décèle une opportunité. Face aux défis que nous affrontons, nous devons rester dans l’initiative et dans la solidarité. Je ne doute pas un seul instant que telle sera la conviction qui inspirera nos échanges.

Je voudrais conclure en souhaitant plein succès à nos travaux. Je voudrais aussi dire une fois de plus la joie et la fierté qui sont les miennes et celles du peuple du Mali d’accueillir à Bamako autant d’hôtes prestigieux.

Merci de votre amitié pour le Mali.
Merci de votre confiance en le Mali.
Merci de votre aimable attention.

Déclaration finale du Sommet de Bamako pour le partenariat, la paix et l’émergence

 

14 janvier 2017

Le Sommet de Bamako pour le partenariat, la paix et l’émergence s’est tenu les 13 et 14 janvier 2017. Les travaux de ce Sommet, co-présidés par leurs Excellence Messieurs Ibrahim Boubacar KEITA et François HOLLANDE, Présidents respectivement de la République du Mali et de la République française, ont porté sur les enjeux de la paix et la sécurité, de l’économie et du développement, ainsi que les réponses à y apporter.

Les États africains et la France ont participé à ce Sommet ainsi que les représentants des Nations Unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la CEDEAO, de la Banque africaine de Développement, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de l’Organisation internationale de la Francophonie.

  1. Défis et menaces pour la paix
  2. a) Désireux de consolider la paix et la sécurité en Afrique, les Chefs d’État et de Gouvernement ont décidé d’unir davantage leurs efforts pour lutter contre le terrorisme et les trafics illicites. Ils ont dressé un bilan positif des actions opérationnelles conduites par les États africains et les organisations régionales du continent dans la lutte contre le terrorisme, notamment au Sahel, en Afrique du Nord, dans la Corne de l’Afrique et dans la région du Bassin du lac Tchad ainsi que dans la région des Grands lacs. L’appui de la France aux opérations en Afrique, depuis le Sommet de l’Élysée de 2013, a été mis en relief et salué. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont également salué les progrès réalisés dans la consolidation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), notamment la montée en puissance de la Force africaine en attente (FAA) et la décision de création d’une base logistique continentale (BLC) en appui aux forces africaines.

  1. b) A cet égard, les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué l’action des États du Bassin du Lac Tchad, notamment l’opérationnalisation de la Force multinationale mixte, couplée à une meilleure coordination et mutualisation des moyens sur le terrain, ce qui a considérablement réduit la capacité de nuisance du groupe terroriste Boko Haram. Ils ont souligné qu’en dépit de son affaiblissement considérable, Boko Haram reste dangereux et continue de représenter un grave défi pour les États concernés.

  1. c) Les Chefs d’État et de Gouvernement se sont félicités de la mobilisation des États de l’Afrique centrale, avec la tenue à Yaoundé, le 16 février 2016, du Sommet extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité (COPAX) en appui aux États de la ligne de front. Ils on appellé à une plus grande solidarité dans la mise en œuvre des mesures et décisions prises à l’issue de ce Sommet, particulièrement en ce qui concerne l’organisation d’un sommet conjoint CEEAC/CEDEAO sur la lutte contre le terrorisme.

  1. Conformément au Programme de développement durable des Nations Unies, les Chefs d’État et de Gouvernement ont affirmé la nécessité d’intensifier les efforts pour prévenir et combattre les phénomènes de radicalisation violente pouvant conduire au terrorisme, en en traitant les causes profondes. Ils se sont engagés à renforcer l’appui apporté à l’échelle locale, nationale et internationale aux systèmes d’éducation et aux mesures visant à répondre aux défis que représente la jeunesse en termes de formation, d’emploi et d’inclusion sociale.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont souligné les enjeux de la coopération policière, judiciaire et de la surveillance des frontières dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Ils ont appelé à une action collective accrue contre les réseaux de trafiquants, notamment de traite des êtres humains, de trafics de migrants et de trafic de drogue afin d’assécher la source de financement du terrorisme que représentent ces trafics. Dans ce domaine, l’appui de la France à la sécurisation des frontières et à la lutte contre le trafic de drogue, annoncé en 2013, a pris des formes variées, allant jusqu’au Partenariat élargi de Barkhane avec les États du Sahel.

  1. Les Chefs d’Etat se sont félicités de la création par l’Union africaine d’un fonds de lutte contre le terrorisme. Ils ont pris note de la demande faite à la communauté internationale, aux Nations Unies en particulier, de participer à son financement, et à la France, membre permanent du Conseil de sécurité, de soutenir cette démarche.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué le rôle de l’UE, notamment grâce au Fonds fiduciaire créé à l’occasion du Sommet de La Valette. Tout en se félicitant du lancement d’Afripol, ils ont rappelé l’appui apporté par Interpol et l’Union européenne au développement des coopérations régionales en matière policière, notamment en ce qui concerne la formation, l’échange d’informations policières et la conduite des enquêtes. Ils ont appelé à un soutien accru des initiatives régionales en matière de coopération transfrontalière en vue de la sécurisation des frontières. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont rappelé la nécessité de renforcer l’échange d’informations en matière de sécurité à l’échelle africaine à travers Afripol et de mettre cette structure en réseau avec les services de renseignement nationaux.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement sont convenus de mettre en place des moyens adéquats et d’accroître leur coopération en matière de lutte contre la cybercriminalité et plus généralement, pour renforcer la cybersécurité. Ils ont mis en place un partenariat africain pour la sécurité numérique, qui constituera un cadre d’échange d’expertise, de développement des compétences et des ressources au service d’une mutation technologique sécurisée du continent africain à laquelle serait associé le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué les résultats du Sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique tenu à Lomé (10-15 octobre 2016) et l’adoption de la Charte de Lomé sur la sûreté et la sécurité maritime et le développement. La France s’est aussi engagée, dès 2013, dans la mise en œuvre de la déclaration du Sommet de Yaoundé du 25 juin 2013, notamment lors de sa présidence du Groupe des Amis du Golfe de Guinée, et elle a soutenu le Centre interrégional de coordination de Yaoundé (CIC), et les formations délivrées à l’Institut de sécurité maritime interrégional d’Abidjan (ISMI).

Les Chefs d’État et de Gouvernement ont encouragé les partenaires au développement ainsi que le secteur privé à appuyer le développement de ces structures. Ils se sont également félicités de la complémentarité entre le processus de Yaoundé et le Sommet de Lomé du 15 octobre 2016, qui a abouti à l’adoption de la Charte de Lomé sur la sûreté et la sécurité maritime et le développement.

Les partenaires se sont engagés à poursuivre leurs efforts et à améliorer la coopération régionale et internationale pour assurer la sécurité du domaine maritime africain. Ils se sont félicités des succès enregistrés dans la Corne de l’Afrique et l’océan Indien grâce aux efforts conjugués des États du Golfe d’Aden et de l’océan Indien, de la communauté internationale et notamment de l’opération européenne Atalante, mais ils restent préoccupés par la recrudescence des actes de piraterie maritime dans le Golfe de Guinée. La France continuera d’appuyer les efforts de coordination internationale et de formation en matière de lutte contre la piraterie notamment dans le Golfe de Guinée, dans la Corne de l’Afrique et dans l’océan Indien, notamment avec l’opération de l’Union européenne EU NAVFOR Atalante, à laquelle a participé la France et l’opérationnalisation d’un centre régional de fusion de l’information maritime (CRFIM) ainsi que d’un centre régional de coordination opérationnelle (CRCO).

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont rappelé le caractère central de la formation des soldats africains pour les besoins de la sécurité nationale et des opérations de maintien de la paix. Dans ce domaine, l’engagement de la France en 2013 de former 20.000 soldats africains par an a été atteint et, depuis 2015, dépassé. La France poursuivra cet engagement à l’avenir. Au Sahel, la France reste pleinement engagée dans la lutte contre les activités terroristes aux côtés de ses partenaires, en particulier dans le cadre de l’opération Barkhane et de l’appui apporté aux forces nationales.

Réitérant les engagements pris lors du Sommet de l’Élysée de décembre 2013, la France développera son offre de formations spécialisées au profit des pays africains, telle que la formation des officiers et des forces spéciales, ainsi que les formations en cybersécurité, en traitement de l’image, en déminage et en contre-terrorisme. Elle attachera une attention particulière au renforcement des capacités africaines de maintien de la paix dans l’esprit de la conférence ministérielle de Paris d’octobre 2016 sur le maintien de la paix en environnement francophone. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont souligné l’importance des processus de réforme des secteurs de sécurité dans les situations de conflit et après un conflit, comme facteurs de prévention de la résurgence des crises.

Les Chefs d’État et de Gouvernement ont appelé à promouvoir la participation des principaux pays contributeurs de contingents à tous les processus de décision liés aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Ils ont appelé au renforcement de la coopération et à l’élaboration de projets conjoints dans le domaine de la formation au maintien de la paix entre les Centres d’excellence en Afrique et en France, et à une participation active à la prochaine réunion annuelle de l’Association internationale des centres de formation au maintien de la paix qui sera organisée en Égypte en septembre 2017 par le Centre régional du Caire pour la formation à la résolution des conflits et au maintien de la paix en Afrique.

Les Chefs d’État et de Gouvernement s’engagent à prévoir la coordination de l’action du Conseil entre la France et les pays africains afin d’assurer sa crédibilité et le traitement équilibré de toutes les questions à l’ordre du jour, notamment celles qui concernent l’Afrique.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement, face au péril que constituent la radicalisation et l’extrémisme violent pour la sécurité et la stabilité, appellent à une plus grande coopération régionale et internationale dans la lutte contre ces phénomènes. Ils ont pris note, avec satisfaction, des efforts déployés par l’Algérie en faveur du renforcement de la lutte régionale et internationale contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Ils ont souligné l’importance des travaux sur les politiques de déradicalisation des réseaux sociaux et d’internet ainsi que sur la démocratie et l’état de droit dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Ils ont pris note avec intérêt de la décision de l’Algérie d’organiser durant le printemps 2017 une nouvelle conférence internationale consacrée au rôle déterminant de la réconciliation nationale dans ce domaine.

Ils ont également noté avec intérêt les expériences menées, notamment par Djibouti, sous la forme de centres d’excellence contre l’extrémisme violent.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont réaffirmé la nécessité de renforcer les capacités des échelons régionaux en matière de paix et de sécurité, en soutenant leurs capacités d’intervention immédiate. Ils sont convenus de renforcer les capacités des outils de prévention des conflits et d’alerte précoce, à l’échelle régionale et continentale. Dans ce domaine, ils ont lancé un appel aux acteurs concernés par les questions de paix et de sécurité pour qu’ils s’approprient les recommandations issues des trois premières éditions du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique et participeront activement à la prochaine édition en novembre 2017. Ils ont souligné la priorité à donner au développement des opérations conjointes aux frontières menées notamment dans le cadre du G5 Sahel, du processus de Nouakchott et de la force multinationale mixte (FMM) de lutte contre Boko Haram ainsi que du processus de Djibouti. Ils ont accueilli avec satisfaction l’adhésion d’un plus grand nombre de pays aux processus de renforcement de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans toute l’Afrique, et en particulier dans la région du Sahel. Ils se sont également félicités des efforts déployés à cet égard dans d’autres enceintes multilatérales telles que le CEN-SAD (Sahel-Sahara). La France poursuivra son soutien à l’opérationnalisation de la Force africaine en attente. Elle soutiendra la mise en œuvre d’un plan d’action stratégique de coopération et de formation en matière de lutte contre le terrorisme au bénéfice des pays de la région.

  1. a) Notant avec satisfaction les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, les Chefs d’État et de Gouvernement ont appelé à la restauration et au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, conformément aux dispositions de l’Accord. Ils ont condamné le terrorisme sous toutes ses formes et exprimé leur solidarité au Mali face à la recrudescence des attaques terroristes qui ont visé les forces de défense et de sécurité du Mali, les forces des Nations Unies, la Force française Barkhane et les populations civiles. Cette situation constitue une menace pour l’ensemble de la sous-région.

  1. b) Les Chefs d’État et de gouvernement ont salué les actions des forces maliennes, françaises et de la MINUSMA dans le nord du Mali qui ont permis de réduire la capacité des groupes armés terroristes à mener des actions d’envergure dans cette région. Ils ont constaté que ceux-ci se replient de plus en plus vers le centre et le sud du pays d’où ils mènent des attaques sur des cibles dans des zones frontalières des pays voisins. Soucieux d’éviter une généralisation du phénomène de radicalisation et du terrorisme dans la région sahélienne, les Chefs d’État et de Gouvernement appellent à un renforcement du Partenariat militaire et de coopération transfrontalière (PMCT) entre les pays membres du G5 Sahel auquel la France apporte son soutien.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont réaffirmé leur soutien à l’accord politique libyen signé à Skhirat le 17 décembre 2015 en le considérant comme la réponse à la crise libyenne. Ils ont rappelé que l’Union africaine et la France ont joué un rôle éminent dans sa conclusion. Ils ont salué les efforts consentis par le Conseil présidentiel dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine et demandé à la communauté internationale de lui apporter son assistance. Ils ont appelé toutes les parties libyennes à contribuer activement à la mise en œuvre de cet accord.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué la contribution décisive de l’Union européenne à la paix et à la sécurité sur le continent africain. Ils ont accueilli positivement le lancement en 2014 de la mission exécutive EUFOR RCA, suivie d’une mission de formation EUTM qui a atteint sa pleine capacité opérationnelle avec l’appui de la France, ainsi que le troisième mandat d’EUTM Mali en 2016, ouvrant la voie à une régionalisation de son action, en lien avec les missions civiles EUCAP Sahel Mali et EUCAP Sahel Niger. Ils ont encouragé l’Union européenne à achever au plus vite son travail visant à compléter ses activités de formation et de conseil des forces africaines par un financement significatif des équipements non-létaux des forces africaines formées, comme convenu lors du Sommet UE-Afrique du 3 avril 2014.

  1. Afin de doter les opérations africaines de soutien à la paix de sources de financement pérennes et prévisibles, les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué la décision de l’Union africaine de trouver un mécanisme de financement durable permettant d’abonder le Fonds pour la paix. Ils ont également salué la contribution de l’Union européenne au financement de ces opérations et rappelé la nécessité de diversifier l’appui international. Ils ont appelé au renforcement de la coopération entre les Nations Unies et l’Union africaine en vue de bâtir un partenariat plus cohérent et efficace dans le cadre du Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies et de l’article 17 du Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Ils se sont félicités de l’adoption par le Conseil de Sécurité de l’ONU, le 18 novembre 2016, de la Résolution 2320 (2016) par laquelle le Conseil exprime sa détermination à resserrer les relations entre l’ONU et l’UA dans le domaine du maintien de la paix et ils ont insisté sur la nécessité de rendre « plus prévisible, durable et souple » le financement des opérations de soutien à la paix dirigées par l’UA.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont rappelé la nécessité d’une réforme des Nations Unies, notamment de son Conseil de Sécurité, par un élargissement de sa composition dans les deux catégories de membres, avec une présence accrue de l’Afrique y compris parmi les membres permanents, afin de le rendre plus représentatif du monde contemporain. À cet égard, les États africains ont rappelé leur position commune reflétée par le consensus d’Ezulwini. Les États africains ont souligné le rôle primordial de l’Architecture africaine de paix et sécurité dans la prévention, la gestion, et le règlement des conflits et appelé à des appuis pour sa montée en puissance sur la base des contributions évaluées.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont noté avec satisfaction l’adhésion des États africains et des organisations régionales en faveur de la paix, de la stabilité, de la démocratie, de la consolidation de l’état de droit et des droits de l’Homme. Ils ont notamment salué la contribution de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à la prévention et à la gestion des crises et des conflits, à l’accompagnement des processus de transition et de consolidation de la paix, et à la prévention de la radicalisation violente.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont souligné l’importance de la démocratie, et des droits de l’homme dans la prévention et la gestion des conflits et la recherche de la paix et de la sécurité. Ces objectifs appellent à une réponse publique globale afin d’agir sur l’ensemble des facteurs de conflit en liant les enjeux de sécurité, de gouvernance et de développement conformément au programme « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 » et à l’Agenda 2063 de l’Union africaine. À cet égard, une importance particulière doit être accordée aux problématiques de gouvernance, d’administration du territoire, notamment des zones périphériques et/ou frontalières, ainsi qu’à la fourniture de services sociaux.

  1. Économie et Développement : l’émergence, pour une croissance inclusive et créatrice d’emplois

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué les perspectives positives de croissance économique du continent africain sur le long terme tout en tenant compte des difficultés transitoires que rencontrent certains États, notamment du fait de la baisse des revenus liés aux matières premières. Ils se sont accordés sur l’objectif de favoriser l’émergence du continent africain et d’agir en faveur d’une croissance solidaire. Ils sont convenus d’inscrire leur action dans le cadre du Programme international de développement durable – le programme d’Action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, les objectifs de développement durable des Nations Unies, l’Accord de Paris sur le changement climatique, et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Ils ont rappelé les engagements pris à l’occasion du XVIe Sommet de la Francophonie tenu sur le thème « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone » et reflétés dans la Déclaration d’Antananarivo. En matière d’aide publique au développement, ils se sont réjouis de la mise en œuvre en cours de l’engagement français portant sur 20 milliards d’euros d’ici 2018, et de la volonté ferme de le réaliser. En matière de financement des économies, les Chefs d’État et de Gouvernement ont reconnu l’importance d’une concertation sur le thème de la soutenabilité, condition d’un développement pérenne du continent. Ils saluent les échanges initiés pour la définition de principes de financement soutenable, applicables à tous.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement se sont engagés à soutenir la mise en œuvre complète de l’Agenda 2063, en particulier de son premier plan décennal de mise en œuvre (2014-2023) et notamment de ses 12 programmes phares.
  2. a) Ils ont appelé au renouvellement d’un partenariat ambitieux, modernisé et mutuellement bénéfique entre l’Union européenne, l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique pour continuer à promouvoir des valeurs partagées, relever les défis du développement durable tout en démultipliant les échanges commerciaux et en faisant face, de manière solidaire, aux défis communs (post-Cotonou).

  1. b) Ils ont appelé à poursuivre et à approfondir le dialogue sur la question de la migration à travers une concertation régulière fondée sur les principes de solidarité, de partenariat et de responsabilité commune et partagée, conformément à la Déclaration politique et au Plan d’action conjoint du Sommet de La Valette de novembre 2015. Reconnaissant également le plan d’action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains et la Déclaration de Charm el-Cheikh adoptée lors de la seconde réunion ministérielle de l’initiative de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique sur la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants, ils ont réitéré la nécessité d’une approche globale prenant en compte tous les aspects de la migration, notamment la gestion efficace et ambitieuse des causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés, l’approfondissement de la coopération en matière de migration légale et de mobilité , le renforcement de la protection des migrants (y compris des migrants économiques) et des demandeurs d’asile, la lutte contre la migration irrégulière et les réseaux d’exploitation et de trafic des migrants et la coopération en matière de retour, de réadmission et de réintégration. Ils se sont en outre engagés à renforcer leur appui multidimensionnel aux pays qui font face à l’afflux de réfugiés, de personnes déplacées à l’intérieur du pays et de personnes rentrant dans le pays.

  1. Désireux d’œuvrer en faveur du développement humain, de l’autonomisation et de l’intégration des jeunes Africaines et Africains sur le marché du travail, les Chefs d’État et de Gouvernement ont réaffirmé le caractère prioritaire de l’éducation et de la formation professionnelle. Ils ont salué l’initiative dénommée Partenariat pour le Développement des Compétences en Sciences appliquées, Ingénierie et Technologies (PASET), lancée en 2013 pour renforcer les capacités scientifiques et technologiques nécessaires au développement socioéconomique de l’Afrique. Ils sont convenus de renforcer le pilotage des systèmes éducatifs africains par la qualité, en mettant notamment en place des politiques de formation et d’évaluation performantes. Ils ont pris bonne note de la contribution de l’OIF dans ce domaine. Ils ont affirmé leur volonté de promouvoir une formation professionnelle d’excellence. La France soutiendra, à cet effet, la mise en place du label RH Excellence Afrique et d’un réseau de centres d’excellence de formation aux métiers de l’énergie. La formation professionnelle en milieu rural et la place des femmes feront l’objet d’une attention particulière. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont lancé un appel aux partenaires internationaux afin qu’ils accroissent leur soutien aux secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle en Afrique et ils ont demandé que les contenus modernes, accessibles et professionnalisant soient adaptés aux besoins des marchés de l’emploi. Ils ont appelé au renforcement de la coopération et de l’intégration régionales afin d’atteindre les objectifs de développement et des bénéfices communs grâce à des mesures gagnant-gagnant, qui ne présentent pas d’inconvénient et qui favorisent les principes du droit international.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement, conscients du fait que la faible représentation des femmes dans les structures de prise de décisions sociales, économiques et politiques et la féminisation de la pauvreté ont un impact négatif sur la capacité des femmes à participer pleinement aux économies de leurs pays, se sont engagés à investir dans l’autonomisation économique des femmes en vue d’assurer l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance économique solidaire. Reconnaissant la contribution particulière du secteur de la santé à la création d’emplois, à la croissance économique et à la réalisation d’un développement durable et profitant à tous, ils se sont accordés sur la nécessité d’investir dans la santé, secteur économique rentable et en forte croissance, facteur de stabilité et vecteur d’emplois, d’œuvrer au renforcement des systèmes de santé et de la sécurité sanitaire internationale, sous l’égide de l’OMS, et d’agir pour mettre en œuvre les recommandations du rapport de la Commission de haut niveau du SGNU sur l’emploi dans le secteur de la santé et la croissance économique (ComHEEG). Ils ont aussi souligné les dangers graves, notamment pour la santé de leurs peuples, que représentent les trafics croissants de faux médicaments développés par la criminalité transnationale organisée en Afrique. Les Chefs d’État et de Gouvernement se sont engagés à lutter contre ce fléau y compris par le biais d’une stratégie globale et cohérente. Dans cet esprit, les Chefs d’État et de Gouvernement se sont également engagés à œuvrer de concert pour prévenir, traiter et limiter les maladies non-transmissibles comme le cancer, le diabète, les maladies cardio-vasculaires qui émergent comme un problème de santé publique majeur en Afrique et dans le monde entier.

  1. Conscients du fardeau que continuent de représenter le VIH, la tuberculose, le paludisme et les maladies tropicales négligées, ils ont réaffirmé leur engagement à lutter contre ces pandémies pour permettre l’accès de tous à des services de prévention et à des soins de qualité, notamment grâce à un meilleur accès aux financements internationaux disponibles, en mettant l’accent sur la nécessité d’un appui et d’une assistance technique renforcés.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont insisté sur l’importance des mobilités, du tourisme, du partage d’expertise et de la circulation des compétences, afin de favoriser le dynamisme économique et l’innovation, mais aussi de répondre aux besoins des individus. Suite au Sommet de l’Élysée de 2013, des initiatives ont été prises en France pour faciliter la mobilité des entrepreneurs, des étudiants et des personnes contribuant de manière notable aux relations bilatérales, notamment en matière économique, touristique et culturelle, par un accueil de meilleure qualité et par la délivrance de visas de circulation de plus longue durée et à plusieurs entrées. Les participants se sont engagés à favoriser la mobilité des étudiants et des entrepreneurs, notamment des jeunes.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont également souligné l’importance de l’innovation et de la numérisation pour favoriser la diversification des économies. Ils soutiendront, à cet effet, des politiques incitatives visant à faciliter l’innovation, notamment des programmes d’incubation et d’accélération de la création de start-ups et de clusters, ainsi qu’un accès aux financements et au capital investissement. Ils tâcheront de renforcer les liens entre les secteurs privé et public afin d’accélérer la transition numérique des économies, y compris par le transfert de technologies.
  2. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont réaffirmé leur engagement de faciliter l’autonomisation des jeunes par une formation scolaire, professionnelle et entrepreneuriale afin de créer une nouvelle génération de citoyens utiles pour l’Afrique et le monde. À cet égard, ils ont souligné la nécessité pour l’Afrique et la France de coopérer à la mise en œuvre de la feuille de route élaborée par l’Union africaine pour bénéficier du dividende démographique.
  3. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont souligné l’importance croissante qu’accordent leurs pays à l’économie bleue considérée par l’Agenda 2063 de l’Union africaine comme l’avenir de l’Afrique et que la stratégie maritime intégrée (SMUA) pour l’horizon 2050 qualifie de « nouvelle frontière de la renaissance africaine ». Ils ont appelé à une coopération accrue à ce secteur plein d’opportunités d’insertion des jeunes et des femmes dans le système productif, qui constitue un moteur potentiel pour une croissance économique solidaire et soucieuse de l’environnement.
  4. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont noté que la dépendance de la plupart des économies africaines à l’égard du secteur primaire et de l’exportation de matières premières les rendaient vulnérables aux chocs externes. Ils ont donc souligné la nécessité de promouvoir une croissance solidaire permettant l’industrialisation, la création de valeur, le développement de contenus locaux et la diversification des économies africaines de manière à créer des industries et des emplois réels.
  5. Les Chefs d’État et de Gouvernement se sont félicités des avancées de la Fondation Africa-France qu’ils avaient créée à l’occasion du Sommet de l’Élysée, et lui demandent de suivre, pour ce qui lui revient, et en étroite relation avec les organisations panafricaines et régionales, les recommandations du Sommet de Bamako.

  1. Pour accroître la visibilité des flux de ressources pour le développement entre la France et l’Afrique et pour apporter un soutien à des relations commerciales et d’investissement qui tiennent suffisamment compte des priorités des pays africains en matière de développement, les chefs d’État et de Gouvernement ont souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes de suivi afin de surveiller la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des décisions des Sommets Afrique-France.

  1. a) Compte tenu de l’importance de l’autosuffisance en produits agricoles et en marchandises, ainsi que des effets du changement climatique sur les récoltes, les Chefs d’État et de Gouvernement sont convenus de travailler ensemble en réalisant des transferts de technologies pour améliorer les récoltes et ajouter de la valeur aux produits frais, ainsi qu’améliorer les systèmes de stockage, de transport et de distribution.

  1. b) Le secteur de l’agriculture constitue une priorité pour l’Afrique, non seulement du fait de son importance pour la sécurité alimentaire du continent mais aussi plus largement pour son développement économique et social. Dans ce cadre, l’initiative AAA (Adaptation de l’Agriculture africaine) vise une transition vers une agriculture résiliente aux changements climatiques.

  1. Les investissements en Afrique étant indispensables à l’émergence du continent, les Chefs d’État et de Gouvernement ont décidé d’accroître leurs efforts pour permettre l’accès au financement des entreprises désireuses d’investir en Afrique. Ils ont salué et reconnu les efforts faits dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et exhorté à davantage de réformes dans le domaine. Convaincus du rôle moteur que joue le secteur privé dans la croissance économique, ils ont souligné l’utilité des partenariats public-privé pour faciliter le financement des projets africains. Dans l’esprit du Sommet de Londres contre la corruption et de la Résolution A/55/188 des Nations Unies sur l’action préventive et la lutte contre la corruption et le transfert de fonds d’origine illicite et la restitution desdits fonds aux pays d’origine, les Chefs d’État et de Gouvernement s’engagent à lutter contre le transfert illicite de fonds provenant de l’Afrique qui empêche son développement et à veiller au rapatriement de ces fonds.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement se sont félicités de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris et ils ont salué la réussite de la COP 22 tenue au Maroc qui a mis l’Afrique au cœur de son programme d’action, à la faveur de l’adoption de la Proclamation de Marrakech pour l’action en faveur de notre climat et le développement durable et de la tenue du 1er Sommet africain de l’Action pour une co-émergence continentale. Ils ont réaffirmé le rôle crucial des énergies renouvelables pour accélérer le développement du continent et se sont félicités de la mise en œuvre de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables. La France poursuit la mise en œuvre accélérée de son engagement dans le cadre de cette initiative, qui s’élèvera à 3 milliards d’euros sur la période 2016-2020, et sa mobilisation des autres soutiens à l’initiative afin d’accélérer la mobilisation de 10 milliards d’euros et la réalisation de 10 GW avant 2020. Les Chefs d’État et de gouvernement ont accueilli favorablement les progrès réalisés pour atteindre l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars de financements publics et privés pour le climat d’ici 2020. Ils ont souligné l’importance d’un rééquilibrage entre les financements alloués aux actions d’atténuation et ceux pour les actions d’adaptation, en particulier pour les pays africains. Ils ont appelé à l’évaluation commune périodique et à haut niveau de la mise en œuvre des engagements financiers et de leur utilisation par les pays africains.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont souligné la nécessité de prendre en compte la responsabilité sociale et environnementale dans l’aide au développement. Cette démarche contribue, en effet, à renforcer l’impact de l’aide sur l’emploi, l’environnement, les conditions de travail et le progrès social et donc à favoriser une croissance durable et solidaire.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont également salué la tenue à Paris, du 7 au 9 décembre 2016, du Sommet du Partenariat pour un gouvernement ouvert, et ils ont souligné l’importance d’une présence accrue des pays africains dans ce partenariat. Ils ont souligné leur attachement à une action publique plus transparente et plus collaborative, dans laquelle les citoyens ont la volonté et les moyens de s’engager, grâce notamment au numérique et aux nouvelles technologies. Ils ont également appelé à la diffusion des principes de gouvernement ouvert dans les principales initiatives multilatérales, telles que les objectifs de développement durable et les programmes internationaux de lutte contre la corruption.

  1. Reconnaissant le caractère stratégique des filières culturelles et créatives pour le développement, les Chefs d’État et de Gouvernement appellent à la mise en place de cadres réglementaires et de structures adaptées à une gestion efficace des droits d’auteur en Afrique pour permettre une juste rémunération des artistes du continent et le financement de la création à travers un soutien aux jeunes artistes.

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement se sont félicités des conclusions de la rencontre des premières dames d’Afrique sur les aspects positifs de nos cultures et traditions qui militent en faveur de la promotion de la santé sexuelle des adolescents et ils ont pris l’engagement d’œuvrer à la mise en œuvre desdites conclusions.

  1. Enfin, les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué la tenue, en marge de leurs travaux, du forum genre et développement, du forum des jeunes, ainsi que du forum économique, et ils ont pris bonne note des recommandations issues de ces forums. /.
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