Deux civils et un casque bleu tués à Kidal par des tirs de roquettes
Deux casques bleus postés dans une rue de Kidal.
Deux civils et un casque bleu de l’ONU ont été tués dimanche par des tirs de roquettes à Kidal, dans le nord-est du Mali, au lendemain de l’attentat qui a fait cinq morts à Bamako.
La tension ne retombe pas au Mali. Au lendemain de l’attentat qui a fait cinq morts dont un Français à Bamako, deux civils et un casque bleu de l’ONU ont été tués ce dimanche par des tirs de roquettes à Kidal, dans le nord-est du Mali. Contrairement à l’attaque de Bamako, revendiquée par Al Mourabitoune, le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, les auteurs des tirs de roquettes, fréquents dans ce bastion de la rébellion touareg, ne se sont pas fait connaître dans l’immédiat.
Une trentaine de tirs de roquettes et d’obus. Après le bombardement, la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, a fait état dans un communiqué d’un soldat tué et de huit blessés dans ses rangs, ainsi que de deux morts et quatre blessés parmi la population civile à l’extérieur du camp. «Vers 5h40, heure locale, le camp de la Minusma à Kidal a essuyé plus d’une trentaine de tirs de roquettes et d’obus. Une fois la provenance des tirs établie, des soldats de la force Minusma ont immédiatement riposté à deux kilomètres du camp vers 6 heure », selon le texte.
« Cette attaque intervient alors que des progrès ont été enregistrés à Alger lors des pourparlers de paix », ajoute la force de l’ONU, en référence à l’accord paraphé le 1er mars par le gouvernement malien, mais pas encore par la rébellion à dominante touareg du nord du pays. La Minusma a exprimé « son indignation face à la lâcheté des auteurs de ces tirs qui ont également atteint des citoyens innocents ».
Une source sécuritaire au sein de la Minusma a indiqué à l’AFP que certaines roquettes étaient tombées dans un campement situé à environ trois kilomètres du camp des Nations unies, où elles ont tué deux enfants appartenant à la tribu arabe des Kountas.
La Minusma aide le Mali pour l’attentat de Bamako. La Minusma, qui a déployé quelque 10 000 militaires et policiers dans le pays, a annoncé avoir « mis à la disposition des autorités maliennes des enquêteurs et experts en scènes de crime » pour retrouver les auteurs de l’attentat de Bamako. Un Français, un Belge et trois Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant de la ville, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste.
Avec AFP