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Mali: la paix à marche forcée?

Posted On 26 Mai 2015
By : MalicomAdmin
Comment: 0
Tag: Accord de paix, International Crisis Group

Malgré la signature de l’accord de paix lors d’une cérémonie grandiose, les affrontements meurtriers se poursuivent au Mali.


Les combats ont récemment repris au Mali alors que l’accord signé ne sera pas à même de ramener la paix. Les deux parties doivent rouvrir des négociations avec l’aide de la médiation internationale. Les discussions doivent aller au-delà d’un agenda essentiellement sécuritaire afin d’inclure toutes les parties belligérantes et d’améliorer l’accès des populations aux services sociaux, à l’emploi et à la justice. Telle est la vision l‘International Crisis Group (ICG), une ONG multinationale, dont la mission est de prévenir et résoudre les conflits meurtriers grâce à une analyse de la situation sur le terrain et des recommandations indépendantes.

Huit mois après le début des négociations inter-maliennes, un accord a été signé le 15 mai 2015 à Bamako. Pourtant, au Nord et au centre du Mali les affrontements meurtriers se poursuivent. Le 11 mai, des combats entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et des soldats maliens ont fait neuf morts et quatorze blessés. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’a toujours pas signé le texte. Elle l’a paraphé la veille de la cérémonie mais exige des discussions complémentaires avant d’accepter pleinement un accord. Cela compromet fortement l’application du texte et notamment son volet désarmement. Face à ces risques, la médiation devrait établir un cadre pour que des discussions complémentaires se poursuivent, et les parties maliennes devraient retourner, au plus tôt, à la table des négociations. De son côté, la mission onusienne, la Minusma, aidée par la France toujours militairement présente au Mali, doit adopter une position plus ferme face aux violations du cessez-le-feu.

L’ensemble des acteurs porte une responsabilité dans la situation actuelle. Une partie des responsables politiques et militaires maliens n’ont pas abandonné l’idée de revanche militaire et cherchent à instrumentaliser en ce sens les groupes politico-militaires de la Plateforme du 14 juin – qui ont repris la ville de Ménaka le 27 avril dernier. De son côté, la CMA campe sur des revendications peu réalistes et ignore la diversité des populations du Nord qui n’adhèHigh Commissioner for Human Rights, Ms. Louise Arbour,rent pas toutes à ses projets. La médiation internationale a, quant à elle, imposé un agenda essentiellement sécuritaire et a fermé trop tôt la porte des négociations. Malgré les nombreuses pressions, elle n’a pu obtenir l’adhésion complète de la CMA à l’accord de paix, mais s’est obstinée à organiser la signature le 15 mai. La cérémonie du 15 mai, théâtre d’une friction entre le président malien et le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, a révélé les divergences sur la suite à donner à la signature de l’accord.

←Louise Arbour, PDG de l‘International Crisis Group

Si l’accord de paix parfait n’existe pas, le texte signé souffre de profondes lacunes. Il reproduit pour l’essentiel les recettes du passé, en favorisant par exemple une politique de décentralisation et de clientélisme qui n’a jamais apporté la paix. Il propose de renforcer les institutions d’un système politique malade. Les parties maliennes, réticentes à s’engager dans un dialogue direct, héritent d’un texte largement rédigé par la médiation et qui reflète ses intérêts. Celle-ci privilégie la restauration de l’ordre et de la stabilité dans une situation marquée au contraire par l’aspiration des populations du Nord au changement. L’accord évoque peu les questions d’accès aux services sociaux de base, d’emploi et de justice, pourtant au cœur des préoccupations de la population. La priorité donnée à la sécurité a relégué au second plan le difficile combat pour restaurer l’utilité sociale de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien.

Alors que la signature de l’accord n’a pas permis d’inclure l’ensemble des parties en belligérance, la reprise des combats depuis quelques semaines menace une partie du pays d’embrasement. L’attaque sur la ville de Ménaka s’est produite le 27 avril, au lendemain de la décision par la CMA de parafer l’accord en échange d’une reprise des discussions avant signature. La reprise des affrontements à la suite de cet engagement obtenu à l’arraché signale que des mois de négociations n’ont pas réglé le déficit de confiance entre les parties. Des deux côtés, les ailes dures n’avaient pas intérêt à la signature d’un accord réunissant tous les acteurs et ont profité du blocage des discussions pour relancer les combats. Ni la présence de la Minusma, ni la menace de sanctions n’ont réussi à les convaincre de respecter le cessez-le-feu.

Les groupes de la Plateforme, qui représentent pourtant des intérêts réels au Nord, sont liés et en partie instrumentalisés par l’aile dure de l’Etat malien. Cette dernière les utilise comme auxiliaires militaires pour éviter de s’engager directement sur le terrain. Les risques d’extension du conflit sont d’autant plus préoccupants que d’autres zones situées au centre du Mali ont connu ces derniers mois une insécurité inédite. Dans le contexte actuel de développement des groupes armés sur des bases communautaires, la résurgence des combats peut engendrer une situation plus fragmentée, impliquant plus de victimes civiles. Pour éviter que le Mali ne sombre dans un nouveau cycle de violence malgré la signature de l’accord de Bamako le 15 mai, la discussion politique doit prévaloir sur l’autoritarisme diplomatique ou le langage des armes.

 

RECOMMANDATIONS

A la Minusma :

  1. Rétablir et, plus encore, faire respecter le cessez-le-feu, en montrant, avec le soutien du Conseil de sécurité des Nations unies, sa détermination à appliquer des sanctions ciblées en cas de violations avérées.
  2. Assurer de façon temporaire la sécurité de la ville de Ménaka après avoir négocié le retrait de la Plateforme et obtenu l’assurance de la CMA qu’elle ne réoccupera pas la ville.

A la France :

  1. Ajuster les missions de la force française Barkhane afin d’aider la Minusma à assurer le respect du cessez-le-feu et notamment la sécurité de la ville de Ménaka après le retrait négocié de la Plateforme.
  2. Etendre les activités de la force Barkhane pour décourager les principaux trafiquants de stupéfiants de s’engager dans des opérations militaires pour la conquête ou la protection de territoires.
  3. User de son influence, avec les autres partenaires du Mali, pour convaincre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) d’écarter sans équivoque l’option belliciste et de privilégier le dialogue avec la CMA.

A l’ensemble des parties maliennes en belligérance :

  1. S’abstenir de violer le cessez-le-feu ou mesurer les conséquences graves auxquelles elles s’exposent. Les parties signataires doivent renoncer à considérer toutes les parties non signataires de l’accord comme des groupes hostiles à la paix tant que ces dernières respectent le cessez-le-feu.
  2. Accepter l’offre de l’équipe de médiation internationale d’engager une ultime phase de discussion pour obtenir le ralliement du plus grand nombre et chercher les moyens d’améliorer l’accord.

Au gouvernement malien et aux groupes de la Plateforme :

  1. Privilégier le dialogue politique direct après la signature de l’accord et, pour cela, appeler les groupes de la Plateforme à la modération au lieu de les encourager dans leurs opérations militaires.

A la Coordination des mouvements de l’Azawad :

  1. Accepter clairement le dialogue direct avec le gouvernement comme avec les groupes de la Plateforme.
  2. Abandonner les revendications les moins réalistes à ce stade des négociations et tenir compte dans ses positions de la diversité d’opinion des populations du Nord Mali.

A l’équipe internationale de médiation :

  1. Relancer une phase de négociations complémentaires destinées à obtenir le ralliement du plus grand nombre d’acteurs.
  2. Améliorer l’accord par des clauses additionnelles et la recherche d’un consensus sur sa mise en œuvre. Ces clauses devront notamment proposer des pistes spécifiques pour que les conflits locaux, part importante de la crise au Nord Mali, puissent se résoudre par la voie du politique plutôt que par celle des armes. Elles devront aussi replacer l’utilité sociale de l’Etat au cœur des préoccupations et souligner la nécessité de garantir une meilleure efficacité des programmes de développement.

Dakar/Bruxelles, 22 mai 2015, International crisis group

 

 

 

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