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Ménaka, nouveau point de cristallisation dans la crise malienne

Posted On 08 Juin 2015
By : MalicomAdmin
Comment: 0
Tag: Accord de paix, Ménaka, Touareg

Manifestation  à Bamako le 2 mai 2015 en soutient à la  population de Ménaka.


L’annonce de la signature de l’accord de paix par les indépendantistes touaregs de la Coordination des mouvements de l’Azawad annonce un nouveau chapitre de la crise malienne.

Après avoir refusé de signer l’accord de paix, dit accord d’Alger, le 14 mai à Bamako, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), composée de groupes touaregs rebelles, a annoncé vendredi sa volonté de signer finalement cet accord entre pouvoir malien et différents groupes armés mi-juin. Bilal ag Acherif, le principal négociateur de la rébellion à dominante touareg, l’a confirmé ce week-end.

Cette signature annoncée pour le 20 juin ouvre un nouveau chapitre de la crise malienne et qui trouve son point de cristallisation dans la ville de Ménaka, à l’extrême Est du pays, le long de la frontière avec le Niger. En effet, Ménaka est tombé aux mains des groupes de la «Plateforme», ces groupes d’autodéfense maliens dans lesquels on retrouve des Touaregs Imghad, des Arabes et des Songhaïs qui, eux, avaient signé dès le 14 mai l’accord d’Alger – qualifié par certains observateurs «d’absurde» puisqu’il matérialisait l’accord du pouvoir… avec lui-même.

Cette annonce mettrait ainsi en lumière la propre fragilité de la CMA qui, après avoir été chassée de Ménaka en avril, assiste impuissante à un renversement d’alliance au sein même de cette ville puisque les notabilités qui lui étaient encore favorables les mois derniers ont basculé du côté du camp du pouvoir malien, ou du moins de ses groupes d’autodéfense qui lui sont attachés.

La Coordination des mouvements de l’Azawad estime de son côté que, depuis qu’elle a paraphé le texte à Alger, «certaines questions» qui lui posaient problème, et notamment la question des conditions du redéploiement de l’armée reconstituée dans le nord du pays, ont été entendues.

«Risque de délitement». Charles Grémont, historien chargé de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), avance l’hypothèse d’une «CMA qui subit la pression internationale mais aussi d’une CMA qui se voit affaiblie face aux groupes d’autodéfense de la Plateforme».

Cette signature annoncée aurait donc pour enjeu majeur de ne pas laisser la «Plateforme» s’arroger tous les pouvoirs. Or, en signant tardivement l’accord d’Alger la CMA tenterait en quelque sorte de monter «dans le train en marche», selon un analyste du Nord Mali alors que la «Plateforme» est d’évidence en position de force.

Toujours pour Charles Grémont, la situation prend aujourd’hui un tour extrêmement scabreux : «Car ce qui inquiète, c’est le risque de délitement entre ces groupes. En effet, le général Gamou, Touareg Imghad, ex-officier de haut rang et ses alliés, aujourd’hui à la tête de groupes d’autodéfense maliens, parte en guerre contre ses parents et voisins.» Comprendre : la guerre entre fractions pourrait bel et bien reprendre malgré un accord de paix dont la signature n’aurait pas eu le temps de sécher.

On doit lire aussi cette signature de la CMA à l’aune des recompositions de territoires et des différentes zones de trafics. «Aujourd’hui qui est en train de remettre la main sur les trafics de drogue ? Il s’agit de se placer aussi sur les zones de ressources : l’eau, les pâturages et les routes des différents trafics. La piraterie ne se règle pas sur une table de négociations», selon Charles Grémont.

«Impasse totale». Reste ces neuf mois de négociations qui n’auront débouché que sur «un échec», selon Charles Grémont. Un précieux temps perdu et un retour à la case départ : l’Etat malien pour les populations touaregs qui soutiennent l’Azawad est toujours un Etat qui tue les civils, l’armée malienne est toujours aussi décriée et faible, la mission de la Minusma est dévitalisée, les troupes françaises se concentrent sur des opérations coup de poing contre les jihadistes, les groupes locaux sont surarmés et les problèmes institutionnels«sont toujours mis de côté», analyse Charles Grémont.

Pour ce dernier, «la question de l’immensité des distances, des fonctionnaires en poste loin de Bamako qui ont toujours l’impression en étant nommés dans le Nord d’être punis par le pouvoir central, n’est toujours pas abordée. Ou pour faire simple : comment gère-t-on un espace immense structuré par la mobilité des hommes, des bêtes, des marchandises autrement que par un état jacobin ? Hélas, cette question majeure n’a pas été posée», se désole-t-il.

Et pour cause, car ni l’Algérie, qui avait la maîtrise de la médiation, et pas plus que le Niger voisin, pays confrontés et à des degrés divers «à ces mêmes problématiques», ne veulent entendre parler de l’idée même de fédéralisme«et aujourd’hui à nouveau le Mali se retrouve dans une impasse totale»,constate Charles Grémont.

Une situation désespérante aggravée «par un président [IBK, ndlr] qui n’est pas l’homme de la situation», comme le soulignait Pierre Boilley, professeur à la Sorbonne, dans Libération la semaine dernière.

Source: Libération

 Impossible État touareg

Andre__Bourgeot_918824061←Par André Bourgeot, Directeur de recherche émérite au CNRS

 Chaque front autonome et aux intérêts divergents recouvre, dans ses grandes lignes, un lignage (une fraction pour utiliser un vocabulaire administratif), c’est-à-dire sur sa parenté élargie et sur ses affidés. Il en découle une idéologie lignagère fortement ancrée dans les actions et les représentations du politique: chaque lignage a sa propre histoire à laquelle les personnes qui le composent s’identifient et qui se distingue des autres lignages: l’histoire du peuplement touareg peut également en témoigner. Il s’en suit que toute tentative de création d’une «ethnie touarègue» est vouée à l’échec car les rapports de parenté (consanguinité et alliances matrimoniales) fonctionnent comme des rapports politiques autonomes. Par ailleurs, la grave erreur commise par les tenants d’un «État touareg» trouve aussi dans l’amalgame qui est systématiquement fait entre  une communauté culturelle (qui existe incontestablement) et une communauté politique ethniquement homogène. L’une ne recouvre pas l’autre: l’Histoire (y compris celle des rébellions armées) est là pour le rappeler.

À ces dynamiques segmentaires (union/scission; fusion/fission) se surajoutent les représentations et  pratiques factionnalistes. Pour l’heure, ces dynamiques sont encore à l’œuvre dans la CMA dont le leadership  est assuré par le MNLA qui a tenté d’apparaître comme le mouvement centralisateur. Cette coordination a fonctionné dans un contexte d’affrontements guerriers car il y avait un ennemi commun fédérateur, à savoir, l’État et son armée. Mais (et ce mais est déterminant) lorsqu’il s’agit de négocier un retour à la paix chacun retourne sur ses positions personnelles, cherchant à «tirer ses billes» afin  d’entrevoir sa survie politique dans un contexte de compétition pour le leadership local. Dans cette configuration, l’exemple le plus probant est celui de la récente création d’une base militaire autonome composée exclusivement d’une famille élargie de la «fraction» des Chama n’Ammas, affiliés au MNLA.

Ces dynamiques inhérentes au système politique touareg circonscrit, pour l’analyse, aux rebelles débouchent sur trois types de stratégies:

1) Des ralliements individuels (sous forme d’allégeance) au Mali ;
2) Des adhésions aux Accords, en le paraphant du «bout des pieds»;
3) Un rejet réitéré par des leaders irrédentistes dont c’est le fonds de commerce, et évoluant à l’étranger (Mauritanie, France, Maroc) dans de bonnes conditions matérielles.

Quel serait leur avenir politique dans un contexte de paix paraphée? Pourquoi un irrédentisme sans issue même de secours? Les Accords résultent de négociations politiques visant à un compromis acceptable par toutes les parties. Ils sont porteurs d’un retour à la «paix civile» visant à réintroduire et à réinsérer les belligérants dans le jeu démocratique, à travers des élections locales et régionales par les assemblées régionales et les présidents élus au suffrage universel direct. Or, pour des raisons d’ordre démographique, ces leaders, probablement conscients de leur absence d’assises sociales et politiques civiles, ont sans doute compris qu’ils ne pouvaient pas accéder au pouvoir régional par la démocratie élective, d’où leur fuite en avant. Il en résulte ainsi une recrudescence d’affrontements guerriers (Gatia/Mnla, Fama/Mnla)  qui cherchent à établir des rapports de forces militaires qui pourraient conduire; cette fois-ci,  à une «paix militaire» favorable aux revendications des séditieux ou à une reddition des rebelles qui effacerait définitivement la  débâcle meurtrière du 21 mai 2014 à Kidal. Enfin, quid des groupes armés narco djihadistes pour qui selon le Cheikh Moujahid Abdoullah Youssou Azzam, diplômé de l’Université Al Azhar du Caire «Rien que le jihad et les armes. Pas de négociation, pas de conférences, pas de dialogue». Alors une paix inclusive avec qui? Avec quoi? Comment? C’est une autre histoire!

André BOURGEOT

 

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